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C'est sans importance

24 juillet 2009

Paris en vrac

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20 juillet 2009

London Calling

C'est officiel, nous allons partir une semaine à Londres tous les deux. Il a commandé les billets tout à l'heure. 8 jours à Londres hébergé dans la super baraque de ma soeur que nous aurons pour nous tout seul. Autant vous dire que je flotte joyeusement sur un petit nuage là.

J'étais déçue que l'on ne puisse rien faire ces vacances là, sachant qu'on était tous les deux entièrement dispo. Et arrivée à la dernière minute, comme tombée du ciel pour nous prouver que la chance pouvait parfois tourner (ouiouioui), la proposition de ma soeur de nous laisser sa maison.

London, baby, i'm coming very soon.


Montage_pola_londres_fond_noir

(Photos de mon dernier séjour là bas)

16 juillet 2009

Joyeux Anniversaire

[ Voilà déjà trois ans que je t'ai vu pour la première fois, que je suis montée dans ta voiture et que tu m'as emmené chez toi, que nos lèvres se sont touchées et nos corps entrelacés. Voilà déjà trois ans que je t'aime d'un amour grandissant de jour en jour. Déjà trois ans que nous partageons notre vie remplie de hauts et de bas que l'on surmonte comme on peut. Déjà trois ans et encore tellement de choses à vivre et découvrir tous les deux. Si tu savais comme je t'aime et comme j'ai hâte de vivre encore tout ça avec toi. ]

Joyeux anniversaire

(j'aurais voulu mettre une photo de nous, mais il refuse que je mette une photo de lui sur le net.
Il ne le fait d'ailleurs pas lui même. C'est qu'il sacrément pudique mon p'tit chéri)

 

Oh, et puis j'ai récupéré les clefs de la maison de ma soeur à Londres. Partir un semaine, rien que tous les deux, pour fêter nos 3ans. Ca le fait non?!

11 juillet 2009

[ Renaître à nouveau ]

Ca fait un moment que je n'ai plus blogué. J'ai l'impression d'avoir commencer tous mes derniers posts par cette phrase. Mais c'est vrai que je blog de moins en moins. Aujourd'hui le peu de chose que j'écris, je le mets sur papier pour ensuite le donner à ma psy, afin qu'on travaille dessus. Et puis je trouve ça plus intéressant d'écrire pour une seule personne qui me donnera son avis, m'aidera et me conseillera, que d'écrire à la vue de tous et de ne récolter qu'un ou deux avis, conseils, critiques ou mots réconfortants. Je trouve ça assez voyeuriste finalement de passer voir un blog sans laisser trace de son passage. Comme si on était venu espionner. Ceci dit, l'auteur, en tout logique, doit en être conscient et se doit d'assumer. Sinon il est inutile de bloguer. Et j'assume. 

Ca fait un moment que je n'ai plus blogué et ça me manque un peu, c'est vrai. C'est agréable d'avoir différents avis et parfois même de personnes qui nous sont inconnues. Et c'est tellement plus simple d'écrire ici que sur papier. Là au moins, la correction est simple. On efface, on réécrit, pas de ratures, pas de bavures et la présentation est tout de même plus jolie – ou du moins elle peut l'être, si on s'en donne la peine.

Enfin. Je ne suis pas venue là pour épiloguer sur l'avantage ou désavantage des blogs. Non. Je suis venue pour parler de moi. Pour raconter ce qui se passe actuellement et garder une petite trace de tout ça. Parce que qui sait, peut être que lorsque je serais vieille et toute ridée, sans dents et impotente, je voudrais me replonger là dedans, me souvenir avec nostalgie et amusement ou amertume des épreuves que j'ai du traverser; épreuves qui peuvent paraître dérisoires pour certains mais qui sont de tailles à mes yeux.

Ca va bientôt faire 9ans que je suis enfermée dans cette espèce de bulle qu'on nomme dépression. Et j'ai l'impression de ne pouvoir être définie que par ce mot; dépression, dépression, dépression. L'impression de n'être rien d'autre, au fond, qu'une succession de symptômes.
J'ai perdu le goût de m'intéresser aux choses qui m'entourent, même des gens. Même mes proches. Je me souviens que lorsque ma mère a eu le cancer, j'avais peur bien sur, mais je me sentais comme distante à tout ça, comme si je ne réalisais pas vraiment. Je n'en étais pas vraiment touchée. Pas autant que j'aurais du l'être du moins. Et je me souviens aussi, que lorsque j'étais plus jeune, bien plus jeune (8ans? Par là…), j'avais commencer à tenir un "cahier des questions". Je ne sais pas si c'est comme ça que je l'appelais, mais ça résume bien. J'y inscrivais les questions qui me passaient par la tête et y notais les réponses quand je les avais. Ca n'a pas duré très longtemps et je n'ai pas du y noté grand-chose, mais l'idée y était. Je crois que j'aimais bien qu'on m'explique les choses. Aujourd'hui je suis toujours dans cette optique qu'on m'explique, plutôt que d'apprendre par moi-même. Mais je suis moins curieuse et il faut parfois insister pour que j'écoute vraiment. Les choses ont tendances à me passer un peu trop souvent au dessus de la tête. Premier symptôme.
Mais la fatigue y est pour beaucoup. Je le dis et le pense beaucoup: j'ai l'impression d'avoir constamment une enclume au dessus de la tête qui se fait plus lourde à chaque fois que j'essaie de me concentrer un peu et de garder mes idées claires. Alors oui, je perds le goût des choses mais je pense que c'est en partie parce que ça devient trop pesant, épuisant de s'y intéresser. Et comme plus rien n'a d'intérêt, je dors. Je dors pour éviter de tourner en rond, seule chez moi et de devenir folle. Je dors beaucoup. Deuxième symptôme.
Il y a également cette mélancolie, ces idées noires, ce mal être presque incessant qui me ronge doucement de l'intérieur et qui me conduit parfois à des actes assez extrêmes. Il est parfois déclenché par des actions ou des pensées, comme la culpabilité par exemple. La culpabilité d'être un poids pour mes proches. De les savoir s'inquiéter à mon propos, de les savoir s'abîmer par ma faute. Comme quand ma sœur m'a dit que ma mère avait trop bu et était tombée dans les escaliers à cause de moi. Je pense alors que je ne suis qu'un poids inutile, que je ne parviendrais probablement jamais à m'en sortir et que ce serait sûrement préférable pour tout le monde que je disparaisse. Mais parfois, ces pensées arrivent de nulle part, sans crier gare. Et je crois que c'est ce qu'il y a de plus difficile à gérer. Quand tout va bien, que j'ai réussi à remonter un peu la pente, et que d'un seul coup, sans même avoir un fait un faux pas, je dégringole tout en bas pour me retrouver au fond de ce puit si vide, si étroit et si sinistre. Et je suis dans l'incapacité totale de contrôler ces changements d'humeurs si soudains. Troisième symptôme.
Et lorsque ce mal être devient trop étouffant, qu'il devient trop dur à supporter, il faut trouver un moyen de l'évacuer et je n'ai que peu, trop peu de méthodes à ça. Il y a eu la scarification, qui est de loin la meilleure pour ce qui est de se défouler et d'extérioriser mais également la plus dangereuse et la moins idéale. Et ma dernière fois m'a laissée des traces indélébiles et un souvenir suffisamment désagréable pour me dissuader de recommencer. Il y a les larmes. Pleurer intensément lorsqu'il n'y a vraiment rien d'autre à faire. Ca soulage et fatigue beaucoup. C'est certainement la meilleure méthode, mais elle ne s'utilise pas vraiment sur commande et de ce fait, ce n'est pas celle que j'utilise le plus. Et il y a la nourriture. J'ai tendance à me jeter dessus comme une véritable morfale dès que ça ne va pas. Et bien évidemment plus le moral est bas, plus je me laisse aller. Après quoi, j'ai une mauvaise image de moi, je me trouve trop grosse, trop grasse, ça plus d'autres choses et alors le moral dégringole à nouveau et vous connaissez la suite. C'est un sale cercle vicieux. Il y a bien sur aussi l'écriture. Mais dans les moments les plus noirs je serais incapable d'aligner trois mots. Cette méthode là n'est utile que dans les "légers" coups de blues. Quatrième symptôme.
Disons que je vais m'arrêter à cinq. Le dernier sera alors celui qui est ressorti assez souvent les dernières fois où je suis allée voir ma psy; l'insatisfaction. Ne jamais se plaire où l'on est, ne jamais être satisfait de que l'on a et toujours penser qu'ailleurs est bien mieux. Ca me le fait systématiquement avant mes départs en Creuse. Je suis toujours persuadée que tout se passera bien, j'ai des projets, des envies, j'ai hâte d'y être. Et dès que j'y met les pieds je n'ai qu'une envie, c'est de rentrer, vite. Le plus vite possible. Mais là ça ne vient peut être pas entièrement de moi. L'ambiance familiale y a sûrement sa part. Mais je n'ai pas que cet exemple. Je pourrais prendre Londres également. Moi qui me faisait une joie d'y aller. Convaincue que j'allais pouvoir jouer les touristes seule, sans problème, que tout irait bien. Deux jours après mon arrivée je voulais déjà rentrer. J'ai essayé de sortir seule, mais la réalité m'a bien vite rattrapée. Mal aise dans les rues Londoniennes, le nez plongé dans mon plan pour éviter au maximum de me confronter au regards extérieurs. Je ne pourrais pas le certifier, mais je pense que ça a du jouer sur mes photos.La plupart sont toutes floues ou complètement de travers. Cinquième et dernier symptôme. 

Voilà ce que je suis, voilà comment on peut me résumer. Perte d'intérêt, fatigue, idées noires, troubles de l'appétit, insatisfaite. DEPRESSIVE. A la rentrée, j'irais dans un centre près de chez moi et je travaillerais, à l'aide d'une équipe de psychologues, à me sortir de tout ça. C'est une bonne chose et j'en ai réellement envie. Et pour la première fois en 8ans je pense avoir réellement une chance de m'en sortir. Mais il y a un côté assez terrifiant à tout ça. C'est que je vais devoir abandonner celle que j'ai été durant ces neufs dernières années et que mis à part ce ramassis de symptômes, je n'ai pas la moindre idée de qui je suis et de celle que je deviendrais. Je n'ai aucune personnalité. Ou peut être quelques traits caractéristiques qui me sont propres, mais il y a en a trop peu pour suffire à me construire une véritable identité. C'est tout bête, mais pour vous donner un exemple, j'ai très souvent tendance à imiter la façon de parler de mes interlocuteurs. Ca peut être dans l'intonation employée ou dans le style d'expression. Ca ne se fait pas immédiatement, mais ça vient au fur et à mesure sans que je ne m'en aperçoive. Et puis il y a la présence physique aussi. Je me sens presque constamment mal à l'aise dans mon corps, un peu comme si mon esprit et mon corps étaient deux étrangers l'un pour l'autre et que l'esprit ne savait pas comment gérer l'être dans lequel il se trouve. Je ne me connais pas suffisamment. Je crois que c'est à l'adolescence qu'on se cherche et qu'on commence à s'affirmer, mais à cette période j'étais déjà enfermée dans mon espèce de bulle et je n'avais aucun intérêt à me chercher, me comprendre et me connaître. Je ne faisais que subir ce qui m'arrivait essayant parfois de me battre avec moi-même simplement pour ne pas sombrer complètement. Je n'irais pas jusqu'à dire que je ne suis personne, que je ne suis qu'une enveloppe vide. Je l'ai déjà dit, j'ai tout de même quelques traits qui me sont propres, mais si on fait le calcul des stat' de ma personnalité, ce que je suis véritablement doit recouvrir les… 20% (?) et ce que je suis de par la maladie, les 80% (?). Bon, je n'ai jamais été super douée en maths je le reconnais. Mais je ne pense pas être si loin du compte. Et c'est difficile et effrayant d'abandonner qui l'on est pour… renaître à nouveau.

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